En cas de transfert d’un parent, il peut devenir impossible de maintenir les soins conjoints ou exclusifs qui ont été établis. Quels critères devriez-vous choisir un parent qui va maintenant s’occuper des enfants ?
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Pendant sa séparation de Pierre, Sylvie conserva la résidence familiale à Québec et Pierre achète une maison dans le même quartier. Parce qu’ils vivaient près de l’école de leurs jeunes enfants, François et Philippe ont été autorisés à exercer la garde conjointe. Les enfants ont passé une semaine chez leur père et une semaine chez leur mère Pierre a maintenant un nouveau conjoint, Audrey. Ils veulent tous les deux créer la vie ensemble. Le problème, c’est qu’il vit à Montréal et qu’il perdra son emploi s’il émeut avec Pierre à Québec. Lorsque Pierre apprend que son employeur pourrait le transférer dans une succursale à Montréal, il a dit à Audrey : « Il a été décidé que je vivrais chez vous à Montréal ».
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Mais Pierre se rend compte que sa décision rend impossible de maintenir soins articulaires. Il imagine la réaction de Sylvie alors qu’il annonce les nouvelles. Comme prévu, Sylvie proteste :
– « Tu veux les sortir de leurs origines ?
Je vais rester dans une région anglophone, nous les inscrirons dans une école anglaise, ils deviendront bilingues », explique Pierre.
Incapables de s’entendre, ils acceptent de participer à la médiation, mais sans succès. Leur médiateur leur a expliqué que lorsque les parents ne sont pas d’accord sur le changement de garde, c’est au juge de décider.
Après avoir quitté la médiation, Pierre a pris rendez-vous avec un avocat pour demander l’ouverture d’une procédure de modification du droit à la garde de l’enfant.
De nos jours, les tribunaux sont souvent appelés à trancher les litiges en matière de garde après le transfert d’un parent. La décision doit être guidée par l’intérêt supérieur de l’enfant. Au fil du temps, les tribunaux ont élaboré une grille analytique pour les aider à déterminer, dans chaque cas particulier, la meilleure décision à prendre prendre dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Voici un échantillon de critères déjà définis ou appliqués par les tribunaux :
Plan de l'article
- 1. Troubles causés par un enfant
- 2. Pertes subies par des enfants
- 3. Soutien offert à l’enfant dans le nouvel environnement proposé
- 4. Désir d’un enfant
- 5. Uniquement, vous pouvez considérer la raison pour laquelle le parent attentionné se déplace
- 6. Disponibilité à l’école dans un nouvel environnement pour les enfants
- 7. Culture dans laquelle l’enfant est appelé à se déplacer
- 8. La capacité de l’enfant à s’adapter
- 9. Sécurité financière et niveau de vie des enfants dans l’environnement de chaque parent
- 10. Santé d’un parent attentionné, à la fois physiquement qu’émotionnel
- 11. Allocation pour enfant vivant dans une famille de deux parents
- 12. Distance entre le nouvel environnement proposé par un parent et la résidence de l’autre parent
- 13. Une solution qui maximise le contact entre l’enfant et chaque parent, si possible
- 14. Existence de conventions entre parents en matière de mouvement
1. Troubles causés par un enfant
Habituellement, il s’agit du retrait d’un enfant de sa famille, de l’école et généralement de l’environnement dans lequel il s’est habitué à vivre. Les tribunaux favorisent la stabilité de l’enfant. Mais le statu quo n’est pas toujours la meilleure option.
2. Pertes subies par des enfants
En particulier, les pertes liées à la communauté, à la famille élargie, à l’école, aux conséquences sociales. La qualité de la relation de l’enfant est prise en compte avec la famille élargie.
3. Soutien offert à l’enfant dans le nouvel environnement proposé
Habituellement, il s’agit d’un soutien financier, familial (famille proche ou élargie) ou affectif pour l’enfant.
4. Désir d’un enfant
À partir d’environ 8 ans, l’opinion de l’enfant commence à être prise en compte. Im aîné progresse, plus son opinion a de poids dans les décisions de garde.
5. Uniquement, vous pouvez considérer la raison pour laquelle le parent attentionné se déplace
Habituellement, cette raison n’est pas prise en compte parce que le parent est libre d’établir sa résidence à un endroit plutôt qu’à un autre. Toutefois, exceptionnellement, le tribunal peut tenir compte du caractère peu sérieux de la décision de déménagement ou de la volonté de déménager malveillant, par exemple, de punir l’autre parent parce qu’elle met l’accent sur le manque d’attention qu’il porte à son enfant ou sa faible capacité de répondre aux besoins de l’enfant.
6. Disponibilité à l’école dans un nouvel environnement pour les enfants
En particulier, la disponibilité de certains des services scolaires spécialisés dont un enfant a besoin.
7. Culture dans laquelle l’enfant est appelé à se déplacer
Par exemple, vous pouvez prendre en compte la possibilité apprendre une langue seconde dans un nouvel environnement.
8. La capacité de l’enfant à s’adapter
Chaque enfant est différent et certains peuvent avoir du mal à s’adapter à l’évolution des conditions de vie.
9. Sécurité financière et niveau de vie des enfants dans l’environnement de chaque parent
10. Santé d’un parent attentionné, à la fois physiquement qu’émotionnel
11. Allocation pour enfant vivant dans une famille de deux parents
Par exemple, l’aide fournie par un nouveau conjoint peut être prise en compte.
12. Distance entre le nouvel environnement proposé par un parent et la résidence de l’autre parent
Cette distance peut être déterminante pour la capacité de l’enfant à maintenir un contact significatif avec ses deux parents. Ce critère est utilisé, entre autres, à la lumière capacité financière des parents à couvrir le coût du voyage.
13. Une solution qui maximise le contact entre l’enfant et chaque parent, si possible
Ainsi, le tribunal peut confier la garde de l’enfant à un parent qui encourage le contact avec un autre parent plutôt qu’un parent qui le décourage.
14. Existence de conventions entre parents en matière de mouvement
Si les parents ont déjà convenu à l’avance du parent qui devrait avoir la garde si le parent est révoqué, le tribunal ordonnera l’application de la présente entente.
Aucun de ces critères n’a préséance sur d’autres. Elles ne servent que de guides au juge pour l’aider à déterminer quel parent confier la garde de l’enfant dans son intérêt supérieur. Chaque cas est différent et nécessite une résolution appropriée.
Louis Baribeau, avocat et médiateur familial
Merci de l’auteur Marie-Josée Brodeur pour sa recherche intitulée « Déménagement du parent gardien », dont elle a donné les résultats lors d’une formation donnée par des avocats en droit de la famille à Québec le 8 mai 2015 et dont le présent article a été publié.